Hello grrrly

Une geekette est principalement entourée de garçons. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça. Ceux-ci sont toujours navrés, surpris ou curieux de voir que passé vos 20 ans (et bien passés), vous affichez divers accessoires tout aussi idiots et inutiles les uns que les autres à l’effigie du petit chat nippon.

Schoolgirl, punkette, working girl, maman ou geekette, aucune née après 1976 n’y échappe. Nos pauvres contemporains à poil (les mecs) cherchent inlassablement quelle secte secrète honorant le dieu kawaii se cache derrière ce chat de ralliement*. La clé de ce mystère est pourtant simple; ce n’est que l’exposition de l’émancipation féminine ! Au diable les soutien-gorges brûlés, désuet le girl power, la frimousse blanche à nœud rouge affirme notre liberté. Celle de mener enfin sa propre vie et d’acquérir toutes ces kawaiieries déclinées du string aux cornflakes.

Explication: cela remonte aux sourires angéliques et aux yeux dignes de ceux d’un Petshop dont n’importe quelle petite fille a le secret et auxquels nos mamans pleines d’amour ne pouvaient résister, afin d’obtenir le précieux objet estampillé Sanrio. On se rappelle aussi de leurs yeux à elles après avoir vu le prix exorbitant de « ce truc qui sert à quoi en fait, ma chérie? ». Et on se souvient surtout de la frustration découlant de notre désir, finalement, non comblé.

Alors, plusieurs années plus tard, le 200ème ou le premier salaire empoché, la femme libre, indépendante et sensée que nous sommes devenues, se venge. Même les plus réfractaires, de la femme d’affaire très sérieuse à l’étudiante zélée n’arrivent à se retenir. Mort aux interrogations de notre entourage, le « Hello Kitty Power » remplace tous les combats.

*ben oui, ce n’est pas un cygne

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